Utilisation d’OSCAR pour déployer Ubuntu

OSCAR est un ensemble d’outils qui permettent aux administrateurs réseaux d’installer facilement une salle complète à partir d’un poste fonctionnel.

OSCAR est distribué sous licence GNU/GPL.

Projet OSCAR : http://www.crdp-lyon.cndp.fr/oscar/

Laurent, prof de Mathématiques et PRI (Personne Ressource Informatique), utilise OSCAR, pour déployer Ubuntu dans la salle informatique du collège où je suis enseignant.

Dans un précédent billet, Laurent a présenté OSCAR. À présent, il détaille la procédure utilisée pour déployer Ubuntu sur les 17 postes de la salle informatique :

J’ai utilisé la version 1.0.9 d’OSCAR puisque c’est à partir de celle-là qu’est reconnue ma carte réseau RTL 8168/8111 sur les NEC PowerMate ML450.

Mon poste modèle possède un disque d’environ 80 Go comprenant une partition WindowsXP et une autre Données installées par mon fournisseur de matériel. Je veux juste conserver la partition Windows XP pour m’éviter le travail d’installation, de mise à jour et d’activation (surtout qu’en plus c’est WinXp SP2 OEM et que je n’ai aucun CD d’installation, juste un CD de restauration !)

J’utilise Gparted sur le CD d’OSCAR pour redimensionner la partition WinXP, supprimer la partition données et créer les autres partitions dont j’ai besoin.

  • Partitionnement du disque avec Gparted d’Oscar
    • Démarrage sur le CD, lancement d’Oscar, Menu Disques puis Gparted
  • Disque Dur SATA 80 Go [sda]
    • Une partition primaire 25 Go NTFS WindowsXP SP2 [sda1]
    • Une partition étendue 55 Go [sda2]
      • Une partition logique 15 Go FAT32 Transfert Images [sda5]
      • Une partition logique 20 Go Ext3 Oscar [sda6]
      • Une partition logique 1 Go SWAP-Linux [sda7]
      • Une partition logique 19 Go Ext3 Ubuntu [sda8]

Sous Windows XP, j’ai copié newsid.exe sur C:\Oscar pour le changement de SID de XP et créé un fichier oscar.bat sur la première partition FAT32 (D:\ chez moi) et mis un raccourci vers ce fichier dans C:\Documents and Settings\All Users\Menu Démarrer\Programmes\Démarrage\.

Cela permet des redémarrages automatiques permettant les changements automatisés de SID, de nom de poste et de mise dans le domaine (ce dernier point me pose malheureusement un soucis car je dois mettre les postes manuellement dans le domaine car ALPES, mon serveur de domaine, ne l’accepte pas automatiquement).

J’ai ensuite installé Ubuntu sur la partition sda8

Remarque: la première fois, j’ai installé OSCAR et ensuite Ubuntu. J’ai alors du faire Oscar/Disques/Menu/réparer_boot pour avoir le choix Ubuntu dans Grub.

Après sauvegardes de mon poste modèle (une de WinXP et une de Ubuntu), j’ai utilisé sur le modèle Serveur_Clone avec winXP comme sauvegarde à restaurer pour formater les autres postes ( sur les postes vierges, démarrage sur CD d’OSCAR et client-cloné ) et mettre winXP avec DHCP, nom du poste, domaine et changement de SID.

En choisissant client_cloné, cela permet quatre choses :

  • Partitionner les postes vierges à l’identique du modèle.
  • Installer OSCAR sur chaque poste (plus besoin du CD ensuite)
  • Envoyer la sauvegarde choisie sur la partition OSCAR du poste vierge
  • Restaurer la sauvegarde sur la même partition que celle du modèle

Cette commande sert surtout la première fois pour partitionner le poste ou lorsqu’on veut ajouter des partitions pour diverses raisons.

J’ai ensuite déployé Ubuntu avec Serveur_Multi et Client_Multi pour envoyer uniquement l’image de la partition concernée. (J’aurais pu faire Ubuntu d’abord et winXP après, ça ne change rien)

Client_Multi ne fait que deux choses :

  • Envoyer la sauvegarde choisie sur la partition OSCAR du poste vierge
  • Restaurer la sauvegarde sur la même partition que celle du modèle

C’est la commande qu’on utilise au quotidien après mise à jour d’un des système.

Au démarrage, grub ne proposait que Windows et OSCAR. J’ai donc à nouveau été dans OSCAR, Disques, Menu, Réparerboot et au rédémarrage suivant, j’avais alors les trois choix.

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LDAP et les stations clientes Ubuntu du collège

À la fin du mois de janvier, Ubuntu a été installé sur les 17 postes de la salle informatique du collège où je suis enseignant.

Laurent, prof de Mathématiques et PRI (Personne Ressource Informatique), essaye de mettre en place l’authentification des stations clientes Ubuntu auprès d’un serveur LDAP :

Après les premiers tests de Yves en salle des Profs avec GDM et une connexion automatique avec un compte générique, on tente maintenant de passer à la vitesse supérieure en permettant à nos stations d’être des clientes de notre serveur de domaine (pour l’instant basé sur Samba 2 et sur lequel je n’ai pas la main) et son annuaire LDAP. Cela permettra aux utilisateurs (élèves et profs) de retrouver leurs partages réseau aussi sous Ubuntu.

J’ai longuement parcouru les forums et la documentation de Ubuntu-fr mais je câle lamentablement malgré de nombreuses infos glanées un peu partout. J’ai suivi en particulier la doc ldapclient et cet article, même si ils datent un peu et ne correspondent pas à 100% à notre configuration.

En suivant l’une ou l’autre de ces docs et en l’adaptant à notre configuration, le résultat est toujours le même, la machine se plante au redémarrage… logo Ubuntu, barre orange à un tiers et plus de clavier ni de souris… ou bien, fenêtre de connexion mais plus moyen de s’authentifier, pas même avec une session de secours… j’ai chaque fois du restaurer une sauvegarde… heureusement, pas de problème de déploiement d’Ubuntu, j’ai les outils qui vont bien (voir billet sur OSCAR).

Après plusieurs essais, j’arrive maintenant à obtenir une réponse cohérente et correcte de mon serveur LDAP avec les commandes

id nomdutilisateur
getent passwd nomdutilisateur
getent group nomdutilisateur

C’est donc que mes fichiers nsswitch.conf et libnss-ldap.conf sont configurés correctement.

Mon problème vient alors certainement de PAM et de ses nombreuses configurations possibles.

Je commençais doucement à m’habituer à la doc d’Ubuntu et à maîtriser quelques petits trucs mais là, je me sens largement dépassé et c’est un problème de ces docs qui disent souvent comment faire mais qui n’explique pas ce qu’on fait. Je prends l’exemple de la configuration de PAM divisée en 4 fichiers: common-account, common-auth, common-password et common-session. Les deux docs sur lesquelles je me suis basées utilisent des options différentes et je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elles provoquent…

Entre temps, j’ai trouvé d’autres docs et il me faut maintenant le temps de digérer tout ça…

Deuxième problème pour lequel je n’ai pas encore trouvé vraiment de réponse concrète, c’est la gestion multi-utilisateurs d’Ubuntu… Avec notre dual-boot, je découvre en même temps celle de WindowsXP et pour le vieil habitué de Windows98SE que je suis, le dépaysement est total dans les deux cas… Je vous passe sur les erreurs de débutant du genre Firefox réglé tout beau, tout propre en administrateur qui se retrouve pas beau chez les utilisateurs lambda… ça c’est bon, j’ai pigé le truc… comme pour d’autres logiciels aussi… mais revenons à Ubuntu.

Je ne trouve pas en faisant une recherche sous multi-utilisateurs ou profils comment faire en sorte par exemple que le proxy système reste valable pour tous les utilisateurs ?

Est-ce que lorsque j’installe une application avec synaptic comme FireFox par exemple, tous mes utilisateurs du réseau retrouveront la même configuration ? (mots de passe, vidage du cache, mises à jour).

L’idée est d’éviter pour chaque utilisateur, tous ces écrans de réglages qu’on a en général lors du lancement d’un logiciel la première fois sachant que je ne veux pas de base locale d’utilisateurs sur les postes, mes utilisateurs réseau doivent être authentifiés par le LDAP.

Comment faire pour que tout un groupe d’utilisateurs (les élèves, les profs) ait le même thème (fond d’écran, fenêtres, etc), les mêmes éléments (raccourcis, applications) sur le bureau, etc (ce qui s’appelle les profils sous windows) ? Existe-t-il l’équivalent ou mieux ?

Là encore, toutes vos suggestions sont les bienvenues et en particulier si vous avez déjà expérimenté ces options.

Pour l’instant, nous avons opté pour un compte générique « élève » avec une connexion automatique lors du démarrage du poste et cela permet d’utiliser concrètement Ubuntu avec les élèves (ce qu’a déjà fait Yves et ce que j’ai déjà fait également). Avec Yves et Didier, nous avons fait une liste des éléments à installer pour ce compte local élève et nous avons réalisé un poste modèle que nous avons ensuite déployé sur les autres postes de la salle grâce à OSCAR.

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Les élèves utilisent Ubuntu

Les élèves de mes cinq classes ont eu l’occasion d’utiliser Ubuntu pendant des cours de Mathématiques en salle informatique.

Ce sont plus de 120 collégiens de la sixième à la troisième qui ont utilisé Ubuntu pour utiliser des ressources en ligne en Mathématiques.

L’utilisation d’Ubuntu ne les a pas du tout dérouté, ni perturbé. Il n’y a presque pas eu de question relative à ce nouvel environnement. Seulement quelques rares élèves, les plus curieux, ont souhaité en savoir plus.

Ces élèves intéressés par l’informatique, je les ai retrouvé pendant le club info, animé par Didier, prof de technologie. Pendant cette séance, les élèves avaient la liberté de choisir le système d’exploitation qu’ils souhaitaient utiliser.

Ceux qui avaient eu l’occasion d’utiliser Ubuntu un peu plus tôt, pendant le cours de Mathématiques, ont pour la plupart choisi de continuer avec ce système, imités par quelques camarades qui voulaient également découvrir Ubuntu. Ce fut alors l’occasion de répondre à diverses questions concernant Ubuntu, leur indiquer ou trouver de la documentation en ligne et également leur signaler la possibilité d’emprunter Ubuntu efficace au CDI.

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OSCAR outil de sauvegarde/restauration

À la fin du mois de janvier, Ubuntu a été installé sur les 17 postes de la salle informatique du collège où je suis enseignant.

Laurent, prof de Mathématiques et PRI (Personne Ressource Informatique), s’est occupé de déployer Ubuntu avec OSCAR, un outil à l’usage des administrateurs réseau, qui permet d’installer facilement une salle complète à partir d’un poste fonctionnel :

Ce billet ne concerne pas directement Ubuntu mais trouvera tout à fait sa place dans nos échanges car il illustre la diversité et l’efficacité dans la communauté des logiciels libres et précisera certaines remarques que j’ai eu l’occasion de faire dans d’autres billets du blog.

En envisageant de déployer Ubuntu en salle informatique au collège, il m’a fallut chercher des outils de déploiement modernes et si possible libres pour limiter les coûts des licences, participer à l’évolution du logiciel et pouvoir l’essayer sans être bridé par une version d’essai souvent techniquement limitée.

Habitué jusqu’à présent à cloner Win98SE sur une seule partition à coup de disquettes Ghost et de multicast, le passage à XP sur de nouvelles machines et le projet d’y mettre Ubuntu m’a fait entrer dans une nouvelle dimension…

Au hasard de mes échanges avec différents collègues, j’ai eu connaissance d’OSCAR qui regroupe différents outils basés sur Gentoo Linux et System Rescue-CD et développé entre autre par JF Tissoires dans l’académie de Lyon.

Pour faire court, mes disques durs SATA 80 Go [sda] sont partitionnés de la manière suivante:

  • Une partition primaire 25 Go NTFS WindowsXP SP2 [sda1]
  • Une partition étendue 55 Go [sda2]
    • Une partition logique 15 Go FAT32 Transfert Images [sda5]
    • Une partition logique 20 Go Ext3 Oscar [sda6]
    • Une partition logique 1 Go SWAP-Linux [sda7]
    • Une partition logique 19 Go Ext3 Ubuntu [sda8]

OSCAR m’a permis de réaliser les partitions du poste modèle puisqu’il contient Gparted et met également en place Grub qui propose le multiboot au démarrage du poste: WinXP, Ubuntu, OSCAR (ce dernier est protégé par mot de passe)… Pour ne brusquer personne, j’ai laissé pour l’instant WinXP par défaut…

Les différents modes de restauration d’OSCAR me permettent de déployer en multicast ( c’est à dire à tous les autres postes de la salle simultanément) le poste modèle et donc aussi le partitionnement ce qui est bien pratique lorsque les postes arrivent du fournisseur avec une seule partition. Je peux évidemment aussi déployer une seule partition à la fois pour faire une mise à jour de XP, d’Ubuntu ou aussi d’OSCAR lui-même… qui évolue très vite… Merci aux développeurs !

D’un point de vue personnel, le plus grand avantage que j’ai trouvé dans OSCAR est le fait que n’importe quelle station peut être serveur de diffusion de sauvegarde puisqu’une des partition contient l’environnement OSCAR et les sauvegardes. Je n’ai plus besoin de disquettes ni surtout d’un portable supplémentaire qui servirait de console de diffusion. C’est vraiment l’idéal dans un environnement homogène, j’arrive presque les mains dans les poches… Petite parenthèse pour XP, OSCAR intègre également le changement automatique du nom du poste, du SID après restauration… les connaisseurs apprécieront; pour Ubuntu, le changement de nom de la station est aussi automatisé.

Finalement, quand je déploie winXP ou Ubuntu pour des mises à jour dans ma salle, je mets de 30 à 45 minutes pour que mes 16 postes soient à nouveau opérationnels ce qui est tout à fait correct dans ma configuration. Évidemment, j’ai au préalable restauré ma sauvegarde sur un poste, mis à jour le système qui en avait besoin et sauvegardé mes modifications avant de déployer. La durée de cette opération initiale est assez variable puisqu’elle dépend des mises à jour des systèmes à réaliser et/ou de la pression plus ou moins forte de mes collègues (Didier par exemple !) pour que j’ajoute tel ou tel logiciel en local. Avant, je ne déployais ma salle que très rarement (car en plus j’avais deux sortes de matériels) pendant les vacances scolaires une à deux fois par an, grosse mise à jour de rentrée comprise. Maintenant, la procédure est tellement confortable que je l’ai fait une fois par semaine depuis début janvier… Rassurez-vous, je vais me calmer et ralentir le rythme, c’était le début, les postes étaient vides et les outils à découvrir…

Projet OSCAR : http://www.crdp-lyon.cndp.fr/oscar/

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Ubuntu efficace au CDI

Le collège où j’enseigne vient de faire l’acquisition du livre Ubuntu efficace. L’ouvrage est disponible au CDI et peut être emprunté par les profs et les élèves.

Les enseignants du collège utilisent Ubuntu sur l’ordinateur de la salle des profs depuis maintenant quatre mois. Auparavant, la plupart des profs n’avaient jamais entendu parler d’Ubuntu. La présence de ce livre crédibilise encore un peu plus cette distribution et permettra à ceux qui le souhaitent d’en savoir un peu plus sur ce système. Et puis, pour ceux qui souhaitent aller plus loin et installer Ubuntu, ce livre sera rassurant et leur apportera de judicieux conseils.

Maintenant que Ubuntu est installé sur les ordinateurs de la salle informatique, les élèves vont découvrir ce système d’exploitation. Ce livre pourra renseigner les plus curieux. D’ailleurs, plusieurs élèves perspicaces avaient déjà remarqué la présence d’Ubuntu sur l’ordinateur d’une salle d’Histoire-géographie. Pendant les séances du club info animé par Didier, prof de Technologie, des élèves ont souhaité avoir des informations sur ce système d’exploitation, et un élève a commandé un CD pour essayer Ubuntu sur son ordinateur personnel. Ce livre intéressera ces élèves qui ont manifesté un intérêt pour Ubuntu.

Ubuntu efficace accompagne le lecteur dans l’installation d’Ubuntu puis l’aide à le configurer en donnant du sens aux différentes démarches. Par exemple, pour installer les indispensables plugins et codecs, le livre privilégie l’utilisation de Synaptic avec des explications claires qui conduiront le lecteur à l’autonomie. À ce propos, j’ai bien apprécié que le livre ne fasse pas allusion à EasyUbuntu ou autre Automatix. L’ouvrage s’adresse à des utilisateurs débutants et lorsqu’il faut utiliser une ligne de commande, elle est assortie d’une explication. Je trouve que ce livre a de vraies vertus pédagogiques.

Ubuntu efficace est un atout supplémentaire dans l’adoption d’Ubuntu au collège.

ubuntu efficace

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Ubuntu pour les collégiens

Ubuntu vient d’être installé sur les 17 postes de la salle informatique du collège où je suis enseignant.

Ubuntu est arrivé dans la salle des profs fin septembre, puis sur un PC dans une salle d’Histoire-Géographie et enfin sur les ordinateurs personnels de quelques profs. Jusqu’à présent, Ubuntu était utilisé uniquement par les enseignants du collège. Maintenant, les élèves vont également pouvoir bénéficier de ce système d’exploitation.

Un merci tout particulier à Laurent, prof de Mathématiques et PRI (Personne Ressource Informatique), pour le temps qu’il a consacré a déployer Ubuntu sur les ordinateurs de la salle informatique.

salle-informatique

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VirtualBox, l’attrait de la nouveauté !

Il y a trois mois, Laurent, prof de Mathématiques, a installé Ubuntu sur son ordinateur personnel.

Ce week-end, il a rencontré quelques soucis lors de l’installation du logiciel de virtualisation VirtualBox d’Innotek :

Dans l’idée de pouvoir faire tourner certains logiciels particuliers n’existant que pour Windows, j’ai poursuivi mes tests. Je me sers déjà de Wine pour IE4linux par exemple et d’autres logiciels simples.

J’ai un peu laissé de côté vmware et je me suis intéressé à VirtualBox d’Innotek qui est passé en OpenSource et est devenu gratuit pour un usage particulier.

Mon propos n’est pas de vous faire un long descriptif de l’installation (vous en trouverez sur différents sites) mais plutôt de me servir de l’expérience rocambolesque que j’ai vécu avec cette installation et de ce qu’on peut finalement retenir dans l’usage d’Ubuntu.

Attiré par la nouveauté, je m’y suis lancé direct avec l’installation du deb fourni sur le site d’Innotek et je l’ai regretté deux minutes après car l’installation n’a pas fonctionnée et cela m’a complètement planté synaptic et cie.

Pour faire court, j’ai eu les mêmes problèmes que ceux décrits sur le forum d’Ubuntu-fr.

Grâce aux infos que j’ai pu trouver sur le forum et à une journée complète passée à tester les différentes solutions, les commandes que je ne connaissais pas, les remarques et les liens des uns et des autres, j’ai pu m’en sortir et retrouver toutes les fonctionnalités de Synaptic et une application VirtualBox qui fonctionne !

Les propos de Laurent m’inspirent quelques réflexions:

  • Avec Ubuntu, il est souvent possible de se sortir d’une situation délicate sans passer par une réinstallation du système.
  • Installer une application, sans passer par Synaptic et les dépôts officiels, peut engendrer des problèmes. En particulier si l’installation ne gère pas les dépendances entre paquets.
  • Et la réciproque, en n’utilisant que les paquets officiels, Ubuntu est stable et alors même un utilisateur qui n’est pas expert peut utiliser Ubuntu sans soucis particuliers et à priori sans utiliser de lignes de commande…
  • Il vaut mieux passer par la documentation et les forum avant d’installer une nouveauté pour profiter de l’expérience de ceux qui ont essuyé les plâtres (Merci à eux !)
  • Les essais, c’est formateur !
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Ubuntu à l’école primaire

Daria est professeur des écoles. L’an dernier, elle a équipé sa classe avec deux ordinateurs sous Edubuntu.

Elle a évoqué son expérience dans les commentaires du billet Ubuntu au collège ?.

J’ai trouvé son témoignage très intéressant et je lui ai proposé de décrire plus amplement son utilisation d’Edubuntu avec ses élèves.

Témoignage : Mon expérience avec des élèves de cycle 3 dans une école primaire rurale.

L’an dernier, j’ai fait don de deux vieux ordinateurs à mon école (des récup d’amis qui ont changé d’ordi et qui voulaient s’en débarasser!) Un pentium III 256 Mo RAM et 20 Go de disque dur et un amd (équivalent pentium II) je ne me rappelle plus de la RAM et de la capacité du disque dur. Dans la classe, il y avait déjà un ordinateur avec XP (aucun relié à internet). Internet n’était disponible qu’en bas débit dans la classe de la directrice. Heureusement dans l’année scolaire (fin) est arrivé l’adsl (toujours uniquement dans sa classe).

J’ai cherché chez moi sur le net des distributions légères qui pourraient convenir à la configuration des ordi. J’ai testé Dawn Small Linux, Beatrix…Mais soit les distrib étaient en anglais, soit le graphisme (forcément) était peu avenant pour moi donc pour les gamins…

J’ai essayé aussi Xubuntu que j’ai gardé sur le plus vieux des ordi (ça ramait…!) J’ai testé Edubuntu sur le poste Pentium III et certes, c’est quand même poussif quand on lance Open Office, mais bon ça se fait !

J’ai installé des petits exercices du B2i à réaliser sur traitement de texte (Couper/coller, surligner, etc.), ils saisissaient aussi le compte-rendu des sorties effectuées (but = journal scolaire annuel papier!) Pour aller consulter des encyclopédies sur CD-ROM ou faire des jeux éducatifs c’était sur le poste XP !

Chaque ordinateur était indépendant, j’ai donc demandé à ce qu’ils soient mis en réseau (la mairie a fait appel à un professionnel pour installer les cartes réseaux et configurer le réseau (Samba). La mise en réseau avait pour première vocation de mettre à disposition des élèves leurs travaux B2i effectués disponibles depuis n’importe lesquel des 3 ordi. Car auparavant j’avais affecté un certain nombre d’élève à un ordi précis (mais ça bouchonnait !) Là, chaque élève avait un dossier à son nom dans lequel il enregistrait ses travaux et ce dossier était accessible depuis n’importe quel poste. Les élèves allaient sur les ordi soit quand ils avaient du temps libre (exercices finis avant les autres) soit pendant un moment déterminé. Au tout début je mettais un CM2 (tuteur) avec un CM1 et un CE2, puis après deux ou trois CE2 se débrouillaient seuls sur l’ordi.

J’ai fait des tutos avec copies d’écran que j’ai tiré sur papier et laissé à disposition des enfants à côté des ordi (pour qu’ils se débrouillent un peu seuls en cas de petits soucis («je me rappelle plus comment on fait ça ?» etc… ) Bien sûr auparavant je leur ai montré et expliquer comment on faisait notamment pour:

  • se logger (loguer?) (J’ai créé un identifiant et un mot de passe utilisateur = le même pour la classe ; j’étais la seule à connaître le mot de passe pour effectuer les tâches d’administration!) Donc casse possible limitée !
  • ouvrir le traitement de texte, enregistrer dans le bon dossier
  • voir le dossier de photos, etc
  • éteindre l’ordinateur

fond ecran

Bref rien d’extraordinaire. Pour certains qui avaient un ordinateur Windows aussi chez eux, ça a changé un peu leurs habitudes, mais une fois passé la prise de contact, ils n’ont pas eu plus de difficultés à utiliser Linux que Windows. Ceux qui ne connaissaient pas du tout l’ordinateur avaient peur de casser l’ordinateur (que ce soit Windows ou Linux) au début puis ils ont pris confiance et pas de problème non plus. Ils ont bien aimé le fond d’écran que je leur avais mis.

L’adsl arrivant en fin d’année scolaire, j’avais espoir que notre classe soit reliée à l’adsl aussi, mais il fallait faire de gros travaux (percer des gros murs, tirer beaucoup de cable… ) et c’était pas prévu au budget de la petite commune. Donc pas d’adsl quand j’étais dans cette classe.

Depuis j’ai changé d’école et je ne sais pas si les enfants continuent d’utiliser les ordi Linux. J’ai bien expliqué le fonctionnement à la collègue qui me succèdait, je lui ai créée et laissé des tutos papiers qui expliquaient notamment comment résoudre quelques petits problèmes avec le mot de passe pour les tâches d’administration, etc…

En conclusion, je ne sais pas ce qu’il en est à l’heure actuelle, mais mon expérience Linux/élèves a bien fonctionné pendant les quelques mois durant lesquels ce système était en place. Mon choix de distribution est peut-être critiquable (par rapport à la configuration des ordinateurs) mais je voulais donner une seconde vie à des vieux pc et faire découvir Linux aux enfants (et pas de problèmes de licenses à payer pour l’école!).

Dans le passage à Linux, le plus dur, à mon sens, c’est que les gens acceptent le changement (minime en fait) dans leurs habitudes (par rapport au système d’exploitation)!

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Ubuntu au collège ?

À la fin du mois de septembre 2006, Ubuntu a été installé sur un des ordinateurs de la salle des profs du collège où je suis enseignant.

Laurent, prof de Mathématiques et PRI (Personne Ressource Informatique), nous fait part des ses réflexions sur Ubuntu au collège:

Concernant l’environnement informatique au collège, les questions techniques dominent aussi mais le nombre et les types d’utilisateurs concernés, la diversité des outils utilisés et les contraintes du réseau, de l’architecture et des instances de décisions rendent la réflexion par rapport à Ubuntu plus structurelle et plus «stratégique».

C’est finalement la partie la plus intéressante car on dépasse très largement et très rapidement les questions techniques pour envisager des problèmes de fond en terme d’usages des TICE (Technologies de l’information et de la communication pour l’éducation).

L’idée de départ de notre expérience était de faire découvrir un système alternatif et finalement de montrer par la pratique que le choix en la matière est possible. Démarrer cette expérience en salle des profs sur un poste ciblé, avec des usages déterminés nous a permis d’éviter un certain nombre d’écueils et de rendre naturelle l’utilisation d’un nouvel environnement sans créer de rupture brutale avec l’existant … comme en témoignent les nombreuses impressions récoltées par Yves. Cela nous a permis également de diffuser, modestement mais patiemment, auprès de nos collègues, une autre façon d’envisager l’informatique (logiciels libres, communautés d’utilisateurs, partage des compétences et des connaissances). À ce sujet, je vous invite à lire Pourquoi les enseignants devraient utiliser des logiciels libres sur le blog d’Alain Bolli.

L’idée suivante qui germe depuis le début de cette expérience dans ma petite tête encombrée est tout bonnement d’utiliser Ubuntu dans le cadre de nos travaux avec nos élèves en salle informatique.

J’entends déjà les « sirènes » habituelles fondre sur moi avec l’éternelle rengaine de l’école « à côté de la plaque » et du besoin des entreprises en « spécialistes » en logiciels de bureautiques bien connus…

Loin de moi l’idée de rentrer dans le débat ici car à notre niveau en collège, offrir aux élèves une culture riche et variée dans tous les domaines est un meilleur investissement pour l’avenir que de les « spécialiser » pour ne pas dire « enfermer » dans une façon unique de faire les choses…

Pour en revenir au concret, à l’occasion du changement de matériel de notre salle informatique, je pense de plus en plus sérieusement à mettre en place une distribution Ubuntu en dual-boot avec Windows XP sur les stations. Pour l’instant, c’est une idée car je ne suis pas le seul à décider et les implications sont nombreuses mais rien ne s’y oppose à par l’investissement de temps que cela va impliquer en particulier à cause de la maintenance des deux systèmes. Je ne manquerais pas de vous tenir au courant si les choses se concrétisent.

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